Patrick Gagnaire Fondateur Télémaque

Patrick GAGNAIRE, Co-fondateur de Télémaque

«  Dès 1999, Serge Weinberg et moi-même faisions un constat alarmant : Notre pays ne donne pas les mêmes chances de réussite à tous ses élèves. Les inégalités sociales se transforment et s’aggravent en inégalités scolaires : Les résultats des différentes études montraient déjà à l’époque que la France est le pays européen le plus affecté par le déterminisme social, qui ne se traduit pas seulement par une perte de chance pour certains élèves mais par une dégradation du niveau de tous les élèves, y compris les meilleurs.

Face à cette situation nous avons décidé, avec quelques autres chefs d’entreprise, d’apporter à notre niveau une réponse adaptée : l’idée de Télémaque est née en 2000. Il a fallu ensuite convaincre l’Éducation Nationale du bien fondé de notre démarche, puis fédérer d’autres entreprises sensibles à notre approche.

Les faits sont têtus et la situation aujourd’hui a même empirée. En effet depuis 2002, le poids de l’origine sociale sur les performances des élèves de 15 ans a augmenté de 33 %.

Le poids de l’origine sociale sur les performances des élèves est ainsi plus fort en France que dans tous les pays de l’OCDE : 1,7 fois plus élevé qu’en Finlande, 1,4 fois qu’au Royaume-Uni, 1,3 fois qu’en Allemagne.

Cette situation est inacceptable ! Notre combat reste inachevé !

Cette incapacité, cet échec, cette absence de volonté réelle, tangible et durable sape progressivement les bases de notre société, remet en cause la légitimité même de nos institutions démocratiques, attise les populismes, éloigne des pans entiers de jeunes de la citoyenneté.

Un changement d’échelle doit s’opérer. C’est pour cela que Télémaque doit se développer et que sa démarche doit être reprise et amplifiée. Il s’agit ici ni plus ni moins, de construire avec d’autres un mouvement qui en dépassant les réponses à la marge, créait les conditions d’un vrai revirement de paradigme.

Que disait déjà Jules Ferry ?

« Avec l’inégalité d’éducation, je vous défie d’avoir jamais l’égalité des droits, non l’égalité théorique, mais l’égalité réelle ».